Le télétravail, il y a ceux qui y voient une forme de liberté, un véritable confort pour réconcilier vie pro et vie perso, puis il y a ceux qui se sentent vite déboussolés et qui n’y voient aucun intérêt, si ce n’est la solitude.
Dans tous les cas, le télétravail est bel et bien de plus en plus présent en cette période pré/post, – on sait plus trop – covid. Que les salariés et les entreprises le veuillent ou non, il va falloir s’y habituer !
Alors qu’en est-il ? Le télétravail, ça boost ou ça plombe ?
Ça boost !
Quelle meilleure perspective de se dire que notre journée de travail ne commence pas dans les embouteillages ou dans les transports bondés ? (Ou en grève. Ou en panne. Ou en retard. On est sûr que ça vous rappelle de merveilleux souvenirs !) On n’a plus qu’à sauter du lit ! Un sacré gain de temps (une heure et demie par jour en moyenne en région Parisienne) et d’énergie !
Et oui, aujourd’hui, vous travaillez de chez vous, bien au chaud, avec un environnement intimement familier et à votre rythme ! Organisez vos journées comme vous le souhaitez, au rythme des enfants et/ou du conjoint.
Vous pouvez même tenter – soyons fous – le pyjama !
Bref, vous l’aurez compris, dans ces conditions, on observe généralement des employés moins stressés, moins fatigués, et même plus performants !
Autonomie : c’est le maître mot du télétravail, drôle de concept redouté par les entreprises. Cela implique beaucoup de flexibilité de la part des managers et dirigeants, et ne serait-ce pas là une petite libération ? Renouveler les pratiques managériales, lâcher prise et faire confiance à son employé. Qu’il soit avec la couette sur le dos ou bien tiré à quatre épingles, le plus important n’est-il pas le travail qu’il effectue ? La culture du résultat remplace celle du présentéisme.
Un changement de vision qui peut apporter beaucoup aux entreprises ! Comme une nouvelle corde à leur arc en quelque sorte… Ce peut même devenir un argument majeur, maintenant que de nombreux salariés considéreront l’option ou non de télétravail proposé par leur entreprise pour choisir (ou non !) leur futur employeur.
Et ce n’est pas que là que les entreprises peuvent s’y retrouver… Qui dit télétravail dit moins de locaux, ou pas de locaux du tout, et qui dit pas de locaux dit plus de sous (bon, pas pour nous…) !
Attention cependant, car même si tout ça paraît merveilleux, le télétravail a ses limites…
Ça plombe…
Bon, il faut se l’avouer, travailler chez soi c’est cool, mais il faut être préparé, or, on ne nous en n’a pas vraiment laissé le temps en mars dernier… Ni le choix d’ailleurs. Car le télétravail, ce n’est pas pour tout le monde.
En effet, certains profils ne sont tout simplement pas faits pour ça. Nous parlions plus tôt d’autonomie, et certaines personnes ont besoin d’être encadrées et stimulées par un environnement professionnel pour donner le meilleur. Ce n’est pas concocter un bon mélange que de les laisser livrées à elles-mêmes.
Au contraire, les profils zélés auront tendance à oublier la frontière entre le travail et le personnel, ce qui aura forcément des répercussions. On parle alors de « blur-out » ou de « blurring » (brouiller, flouter) : une confusion entre ces deux mondes qui se chevauchent sans qu’on y prenne garde, et augmente le sentiment de débordement, de stress, laissant finalement peu de place au perso.
Il y a aussi les profils sociaux, qui ont besoin de voir leurs collègues, d’échanger directement, et à qui les visio-conférences paraîtront fades et sans intérêt. Encore faut-il qu’elles se déroulent dans de bonnes conditions, ces visios…
Ça ne vous aura pas échappé, le télétravail amène avec lui beaucoup de contraintes du quotidien, qui interviennent de manière aléatoire dans la journée, et sur lesquelles nous n’avons aucun pouvoir ! L’appartement minuscule, les problèmes de réseau, les bruits parasites, les animaux aussi mignons qu’envahissants, les enfants, le facteur qui vous livre un colis, la déco de la chambre de la petite dernière un poil trop personnalisée, ou le bureau installé sur le plan de travail de la cuisine qui assassine le dos, bref, autant de choses qui empoisonnent le quotidien des télétravailleurs, et qui rendent cette phrase beaucoup trop longue !
Profil des salariés, flou des frontières, tracas quotidiens… L’impact du télétravail ne s’arrête pas là. L’activité des entreprises pourrait prendre aussi un sacré coup si l’effervescence des échanges entre salariés finit par devenir de plus en plus rare. Baisse de motivation, esprit de groupe porté disparu, certains pourraient se tourner vers l’indépendance et offrir leurs compétences au plus offrant. Bref, une sorte d’ubérisation générale qui pourrait entraîner autant de discordes que celles qu’on a connues ces dernières années.
C’est pour éviter ce genre de pertes que les entreprises réfléchissent aujourd’hui à une formule hybride, entre travail à la maison et présentiel. De quoi conserver quelques avantages du télétravail tout en évitant la surdose, et maintenir les troupes inspirées lors de retrouvailles forcément plus appréciées au bureau.
On compte les points !
Alors, le télétravail, ça boost ou ça plombe ? Comme absolument tout, il y a des bons et des mauvais côtés (ça c’est de l’analyse, merci Sherlock !). En gros, c’est toujours avec modération que nous faisons la meilleure utilisation et consommation de tout ce qui nous entoure : savoir doser, c’est the recette pour pleinement profiter d’un télétravail serein. Ses débuts ont certes été difficiles, entre précipitation et anxiété liée à la situation sanitaire, et même si l’engouement s’est éteint quelques mois plus tard, certaines entreprises envisagent de plus en plus cette fameuse formule hybride mi-travail à distance, mi-présentiel. Grâce à la formidable capacité d’adaptation des salariés et des sociétés, et malgré les interférences qu’ont pu rencontrer certains, le télétravail s’est révélé plutôt très efficace ! Il a donc naturellement ouvert ces perspectives en matière d’innovation sociale et de transformation managériale. Et si vous voulez en savoir plus sur le cadre juridique du télétravail, nous vous invitons à suivre ce lien.